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Revue du Web des devises 30/11/2017 : L’euro poursuit sa progression pendant que le dollar se stabilise

La monnaie unique regagne du terrain petit à petit atteignant à nouveau les 1,19 dollar, bénéficiant des doutes persistants sur la politique monétaire américaine ainsi que d’un regain de tensions entre les USA et la Corée du Nord. Le billet vert, quant à lui, se stabilise à un plus bas de deux mois. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine. 

L’euro poursuit sa reprise
Vendredi 24 novembre, après un début de semaine qui a vu l’euro progresser timidement, « la monnaie unique européenne enchaînait les séances de hausse contre le dollar américain, au nombre de quatre – du moins en date de ce midi. Pour l’heure, l’euro grappille encore 0,14% à 1,1866 dollar, non sans avoir marqué en séance un sommet de plus d’un mois, à 1,1876 » pouvait-on lire sur Boursorama.com. La monnaie unique gagne du terrain malgré un marché plutôt dans l’incertitude : en effet, les perspectives de relance économique aux États-Unis qui semblent s’éloigner et la situation de la zone euro, avec la crise allemande, ne sont pourtant pas favorables à instaurer un climat de confiance économique et financière. Alors comment l’euro peut-il progresser ? « (…) on a appris ce matin que l’indice Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne s’était légèrement amélioré entre octobre et novembre en passant de 116,8 à 117,5, alors que le consensus l’attendait à 116,6. Ce qui semble signaler que les difficultés politiques ne perturbent pas la marche des affaires. »

Mardi, malgré un tassement, l’euro cotait 1,1962 dollar rapporte ZoneBourse.com dans une news CercleFinance.com. Cette progression de la monnaie unique s’explique essentiellement par une « volée d’indicateurs favorables publiés ces dernières semaines sur le Vieux Continent ». Néanmoins, les chiffres de confiance sont à des niveaux si hauts qu’ils sont difficilement tenables à long terme. Les incertitudes politiques sont en effet peu prises en compte : « (…) les cambistes ne se soucient guère de l’incertitude politique. À commencer par l’Allemagne, puisque l »échec’ d’Angela Merkel à former une coalition avec les Verts et le FDP éloigne du pouvoir ce dernier, ‘le plus eurosceptique parti en Allemagne’, selon LBP AM. A l’inverse, l’idée d’une coalition de grands partis de gouvernement (CDU-CSU et SPD) pro-européens, impensable voilà quelques jours, devient plus probable.Par ailleurs, les négociations toujours très difficiles entre le Royaume-Uni et l’Union européenne au sujet du Brexit plaident, par contraste, pour la construction européenne et la zone euro. » 

En fin de journée, l’euro baissait face au dollar peut-on lire dans un article de
ZoneBourse.com : « L’euro baissait face au dollar mardi, reprenant son souffle après avoir atteint la veille un sommet en deux mois, dans un marché où l’Allemagne était toujours scrutée et où les États-Unis revenaient sous les projecteurs. Vers 22H00 GMT (23H00 HEC), l’euro valait 1,1843 dollar contre 1,1898 dollar lundi vers 22H00 GMT.» Un tassement somme toute relatif, puisque la monnaie unique continue de bénéficier des « preuves qui s’accumulent montrant le renforcement de la reprise économique en zone euro et qui aident à atténuer les inquiétudes liées au risque d’instabilité politique en Allemagne ».

Pour Le Figaro, « Les marchés rebondissent, l’euro s’affaiblit après l’audition de Powell » ce mardi 28 novembre. Les investisseurs, attendant de nouvelles statistiques, continuent « à se positionner sur les actifs risqués pour bénéficier d’un environnement qui reste porteur » explique l’article : « La publication des nouvelles perspectives de l’OCDE est venue conforter cette perception, sans avoir particulièrement d’impact sur les indices actions. L’organisation basée à Paris a confirmé la solidité de la croissance économique mondiale en 2017, désormais attendue à 3,6% contre 3,5% en septembre. » De plus, l’audition de Powell, désigné comme successeur de Janet Yellen à la tête de la FED, a confirmé que la politique économique de la FED restera inchangée, Powell étant « dans le sillage de l’actuelle titulaire du post » : les taux, comme prévu, devrait être progressivement relevés, marquant bien la fin d’une politique accommodante, « le temps de la normalisation monétaire » étant venu.

Cependant, mercredi 29, l’euro progressait. Boursorama.com expliquait que « L’euro montait face au dollar mercredi, dans un marché toujours attentiste où l’Allemagne restait surveillée tandis que le dollar ne semblait pas profiter de l’amélioration de la confiance des consommateurs et des avancées sur la réforme fiscale.Vers 07H00 GMT (08H00 à Paris), l’euro valait 1,1858 dollar contre 1,1843 dollar mardi vers 22H00 GMT ».

Le dollar se stabilise proche d’un plus bas de 2 mois
C’est le titred’un article d’
Investing.com en date du mardi 28 novembre. On apprend que « Le dollar recule contre un panier de devises ce mardi, mais reste proche d’un plus bas de deux mois alors que les investisseurs restent prudents en vue d’un vote du sénat pour la réforme fiscale plus tard dans la semaine ». En cause, toujours cette fameuse réforme fiscale destinée à relancer l’économie américaine qui piétine. Même si la FED a réaffirmé vouloir remonter les taux lors de la prochaine réunion, de nombreuses inquiétudes ont fait surface, modérant ainsi l’effet de ce relèvement de taux : « La Fed a déclaré en septembre qu’elle prévoyait de relever les taux une fois de plus cette année et trois autres fois en 2018, mais le compte-rendu de la réunion d’octobre de la banque a mis en évidence des inquiétudes croissantes concernant les niveaux d’inflation persistants. »

Cette semaine le dollar est donc toujours à la peine. Investing.com indique que « Le dollar reste en repli contre les autres devises ce mercredi, alors que les tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord éclipsent les chiffres publiés la veille.La Corée du Nord a déclaré mercredi qu’elle avait lancé avec succès un nouveau type de missile balistique intercontinental qu’elle jugeait capable d’atteindre la partie continentale des Etats-Unis.En réponse, le président Donald Trump a déclaré: « C’est une situation que nous allons gérer. » » Le billet vert pâtit donc d’un regain de tensions entre les USA et la Corée du Nord, tensions qui s’étaient tassées ces dernières semaines. Ainsi, « L’indice US dollar, qui mesure la force du billet vert contre un panier de six principales devises, abandonne 0.15% à 93.06 à 05:15 a.m. ET (09:15 GMT) ».

Mais dans le courant de la journée, le billet vert progressait, explique Investing.com : « Le dollar gagne du terrain contre les autres devises ce mercredi, boosté par la publication de la croissance économique du troisième trimestre, sur l’espoir que la réforme fiscale sera implantée rapidement. »Le PIB du second trimestre, dont la révision était prévue à 3,2 %, a finalement augmenté de 3,3 %. De plus, on apprend que « Le rapport a été publié un jour après que des données aient montré que la confiance des consommateurs américains atteignait son plus haut niveau en 17 ans ce mois-ci. Les investisseurs ont également été encouragés par le fait que le Comité du budget du Sénat américain approuvait l’avant-projet de loi fiscale du président Donald Trump. Un vote du Sénat sur le projet de loi pourrait maintenant avoir lieu dès jeudi. » Ces bonnes nouvelles ont fait progresser l’indice US dollar, indice qui mesure la force du billet vert, qui atteignait « 93.31à 08:40 a.m. ET (12:40 GMT) ».

Un sursaut du franc suisse envisageable
Et c’est un article de DailyFx.com daté du 28 novembre qui évoque le sujet: « Bien aidée par la faiblesse du franc suisse, le taux de change EUR/CHF se stabilise sous ses plus hauts annuels. Considéré comme l’une des devises les plus vendues au second semestre 2017, le franc suisse est pénalisé par la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque Nationale Suisse. Cette semaine, le taux de change EUR/CHF sera impacté par plusieurs indicateurs de premier plan. Le franc suisse devra affronter ce jeudi la publication du taux de croissance suisse au troisième trimestre, alors qu’au cours de la même séance, l’euro sera influencé par la parution du taux d’inflation et du taux de chômage en zone euro. »