Si l’euro a perdu pas mal de terrain la semaine dernière, cette semaine il repasse sous la barre des 1,16 dollar. Quant au billet vert, lui, il ne progresse pas plus cette semaine pour autant et a même baissé un peu suite aux mauvais chiffres sur l’emploi US ainsi qu’aux difficultés que Trump rencontre à nouveau pour mettre en place ses réformes fiscales. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine.
Devises: l’euro stable face au dollar dans un marché attentiste
C’est un article de ZoneBourse.com du lundi 6 novembre relayant une news AFP/AWP. L’euro, valant 1,1609 dollar, restait donc stable face au billet vert « dans un marché hésitant après des données mitigées sur l’emploi américain et un indicateur sur l’activité meilleur que prévu ».Le dollar baissait « affecté par des créations mensuelles d’emploi qui ont déçu les attentes vendredi alors que les salaires n’ont pas monté autant que prévu, selon des analystes ». En octobre, 261 000 emplois ont été créés, alors que 300 000 étaient attendus et que septembre a été catastrophique en raison des ouragans, créant seulement 18 000 emplois.
Le mardi, l’euro perdait du terrain, comme le rapporte ZoneBourse.com, passant sous la barre des 1,16 dollar : « Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne repartait vers le bas face à sa contrepartie américaine, en cédant 0,38% à 1,1567 dollar. » L’article rapporte ainsi les mauvaises statistiques allemandes : « la production industrielle allemande a reculé de 1,6% entre août et septembre, soit le double de la contraction anticipée après une hausse de 2,6% le mois précédent. »
Même constat du côté de Boursorama.com mercredi 8 novembre. L’article AFP explique ainsi cette baisse : « L’euro a souffert mardi de la chute plus forte que prévu (-1,06%) de la production industrielle en Allemagne en septembre. Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset tablaient sur une baisse de 0,40%, après un rebond inattendu de 2,6% en août et une légère baisse de 0,10% en juillet. »
Ce même jour, Boursorama titrait « L’euro tente de se reprendre face à un dollar qui reste fort ». Il fait allusion à la baisse de la veille, suite à l’indicateur allemand plutôt décevant publié et une remontée du dollar. Ainsi, « Vers 10H00 GMT (11H00 HEC), l’euro valait 1,1599 dollar, contre 1,1588 dollar mardi vers 22H00 GMT et 1,1610 dollar lundi soir ».
Le dollar reste inchangé contre ses rivales
Ce mercredi 8 novembre, Investing.com expliquait que le dollar était « stable en vue de la réforme fiscale ». Néanmoins, on peut lire que « l’indice US dollar, qui mesure la force du billet vert contre un panier de six principales devises, perd 0.08 % à 94.73 » alors que le rapport du Département du travail signalait une augmentation des emplois US en septembre « de 6.1 millions contre des prévisions de 6.091 millions ». Cela a pour le moins laissé le dollar insensible. Toutefois, « Le sentiment sur le billet vert redevient positif alors que les chiffres ont montré que les traders continuent d’abandonner leurs paris bearish ».
Dans un autre article publié plus tard dans la journée, Investing.com rapporte que le dollar était inchangé, « près des plus hauts depuis 4 mois ». Si la devise américaine ne progresse pas plus, c’est parce que « Le sentiment à l’égard du billet vert demeure vulnérable à la suite d’informations selon lesquelles une importante réduction de l’impôt des sociétés actuellement en cours de discussion dans le cadre de la réforme fiscale américains pourrait être retardée d’un an ». Alors que la réforme fiscale américaine semblait en bonne voie après que la Chambre des représentants et le Sénat aient voté une résolution budgétaire, elle est à nouveau sur pause, ce qui n’est pas sans conséquence pour le dollar : « les dirigeants républicains du Sénat envisagent de reporter la mise en œuvre de la grande réduction d’impôt sur les sociétés pour se conformer aux règles du Sénat. Le dollar a été soutenu dernièrement par l’espoir que la réforme fiscale pourrait booster l’économie. » Ce dernier pourrait donc à nouveau souffrir de cette marche arrière…
La RBA maintient la bride courte au dollar australien
Le dollar australien, depuis quelques semaines, a amorcé un léger repli, un évènement plutôt positif pour l’aussie. Une monnaie trop forte peut grever l’export d’un pays. Cette semaine, dans un article du 7 novembre, Boursorama.com évoque les politique monétaire de la Banque centre australienne, la RBA, afin de maintenir le dollar australien à un niveau correct et d’éviter qu’il ne reflambe : « Dans ce contexte, la banque centrale australienne a maintenu son taux directeur à 1,5% et est resté sur la même ligne que lors des dernières réunions en terme de communication : une hausse de taux ne surviendra pas à court terme. » Le dollar australien perdait ainsi 0,41% à 0,7659 dollar américain.
Le Yen grimpe
La devise japonaise, quant à elle, grimpait ce mercredi 8 novembre comme on peut lire sur SwissInfo.ch : « Au moment de la fermeture de la Bourse de Tokyo, le yen se renforçait face au billet vert, à raison d’un dollar pour 113,89 yens, contre 113,99 yens mardi vers la même heure. » Une nouvelle donc par forcément positive pour la monnaie nippone.
Comme l’explique Les Échos, mardi 7 novembre, la faiblesse du yen est positive pour les entreprises nippones. Ainsi on peut lire que « Toyota a relevé mardi son objectif annuel de résultat d’exploitation de 8,1% dans la perspective que la faiblesse du yen favorise son chiffre d’affaires ». Ainsi, « Le constructeur automobile table désormais sur un bénéfice d’exploitation pour l’exercice en cours à 2 000 milliards de yens (15,15 milliards d’euros), au lieu de 1 850 milliards de yens visés auparavant ».Toyota a même réalisé un bénéfice d’exploitation en hausse de 10 % grâce aux effets de taux de changes positifs. Reste à voir comment le yen se comportera cette fin d’année…