La situation en Catalogne qui piétine pèse toujours sur l’euro qui a bien du mal à reprendre des forces. A 1,20 dollar il y a quelques semaines, il se retrouve aux alentours des 1,18 dollar. Le billet vert, quant à lui, progresse, doucement mais sûrement. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine.
L’euro continue de perdre du terrain
Voilà déjà quelque temps que l’euro baisse après avoir dépassé les 1,20 dollar début septembre. À la fin de la semaine dernière, il suivait le même chemin, comme on peut le lire sur ZoneBourse.com dans un article « L’euro, freiné par les interrogations sur la BCE, recule face au dollar » du vendredi 13 octobre qui relaie une news AFP/AWP. Ainsi, « vers 21H00 GMT (23H00 HEC), l’euro valait 1,1822 dollar, contre 1,1828 dollar jeudi vers 21H00 GMT ». Il a été ralentit par les perspectives de diminution de rachats d’actifs par la BCE : « Lors de sa prochaine réunion le 26 octobre, la BCE doit décider de l’ampleur et du rythme de ses achats d’actifs à partir de 2018. Actuellement, ils s’établissent à 60 milliards d’euros par mois. Ils pourraient être abaissés à 30 milliards d’euros selon les informations de presse. »
Le Figaro, lundi 16 octobre, titrait « L’euro baisse face au dollar » : « L’euro baissait un peu face au dollar lundi, dans un marché sans élan sur fond d’inquiétudes politiques persistantes en Espagne et d’un regain de prudence vis-à-vis des perspectives de la politique monétaire de la Banque centrale européenne ». Le président séparatiste catalan Puidgemont n’a paspour le moment, après quelques jours de suspens, proclamé l’indépendance de la région espagnole. Une situation incertaine qui sème le doute sur les marchés et la monnaie européenne qui cotait ainsi 1,1804 dollar. Les déclarations de Draghi, président de la BCE, sont venus également faire pression sur l’euro, puisqu’ila « appelé samedi les pays de la zone euro à se redonner de la marge de manœuvre budgétaire avant que les taux d’intérêt ne remontent ». Un signe de mauvais augure pour l’économie européenne.
Mardi, l’euro était toujours en berne pouvait-on lire sur le site de L’Express, se tassant même, vers midi, de 0,32% à 1,1761 dollar. En effet, la monnaie unique a plongé, outre l’attente de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, en raison de chiffres allemands : « On a appris ce matin que l’indice ZEW mesurant, en Allemagne, le sentiment des opérateurs financiers, était ressorti en septembre à 17,6, soit une progression nettement moins forte que prévu (20), et après 17 le mois précédent. »
Mercredi 18 octobre, la monnaie unique cotait 1,1743 dollarsoit une baisse de 1% sur cinq séances glissantes rapporte Boursorama.com dans son relai de news CercleFinance.com. En cause ? La situation en Catalogne, dont l’indépendance n’est toujours pas proclamée, ainsi que les décisions de la BCE quant à sa politique monétaire qu’elle veut moins accommodante : « La situation en Catalogne et les incertitudes autour de la décision de la BCE, la semaine prochaine, pèsent sur la devise européenne. Certains cambistes commencent à anticiper l’annonce d’une réduction très limitée du programme d’achat obligataire de la BCE le 26 octobre prochain’, commentent les spécialistes d’Aurel BGC ce matin. »
Le dollar progresse
Le dollar montait la semaine dernière. Cette semaine, il continue de se renforcer comme on peut le lire dans cet article d’Investing.com « Le dollar s’accroche à ses gains » : « Le dollar américain conserve ses gains contre ses rivales ce mardi, tandis que les spéculations relatives au remplacement de Janet Yellen à la tête de la Réserve Fédérale soutiennent le billet vert. » Mais le dollar profite aussi des annonces faites par l’actuelle présidente de la FED, Janet Yellen, au sujet des prochains relèvements des taux : « Le billet vert a également été soutenu après que la présidente de la Fed Janet Yellen ait déclaré dimanche que l’économie restait solide et que la force du marché du travail appelait à une augmentation graduelle des taux d’intérêt. »
Investing.com revient sur le cours du dollarmercredi 18 octobre dans « Le dollar progresse en vue des chiffres ». On peut y lire que « Le dollar trouve du soutient après l’information selon laquelle le président américain Donald Trump favoriserait l’économiste de Stanford John Taylor pour succéder à la présidente actuelle de la Réserve Fédérale ».
Le dollar roi a résisté à tout… Tiendra-t-il le choc face à Trump?
Et c’est le site L’Écho qui pose la question dans son article du 18 octobre. Malgré les remous qui agitent les marchés, le billet vert a toujours été « la monnaie dominante négociée sur les marchés des changes ». En effet, « Elle reste néanmoins toujours la monnaie de référence pour le négoce international du pétrole, comme le regrettent les dirigeants du Venezuela quand ils s’expriment sur la « tyrannie du dollar » ». Même s’il a fortement baissé ces derniers temps, notamment en raison des tensions politiques avec la Corée du Nord ou encore des mauvais chiffres de l’économie américaine, il résiste. Pourquoi ? Parce que « les liens diplomatiques et militaires américains encouragent les alliés de l’Amérique à détenir des dollars ». On apprend ainsi dans cet article que « la Corée du Sud et le Japon détiennent environ 80% de leurs réserves de change en dollars. On peut imaginer que le comportement financier de ces pays et d’autres évoluerait de manière spectaculaire, avec des conséquences néfastes pour le taux de change du dollar américain et pour les coûts d’emprunt, si les alliances militaires des États-Unis avec leurs proches alliés venaient à se dégrader». Se pose donc la question de la Corée du Nord et de l’Asie qui va nécessiter des concessions : « L’élément de négociation le plus évident qui peut être proposé pour que le régime nord-coréen se sente plus en sécurité est une réduction des niveaux des troupes américaines dans la péninsule coréenne et en Asie en général. Dans cette perspective, la garantie de sécurité américaine pour l’Asie va s’affaiblir, ce qui va fournir par conséquent à la Chine une occasion de s’immiscer dans cette brèche géopolitique. Et si la Chine prend l’avantage sur le plan géopolitique, sa monnaie, le renminbi, risque bien de suivre le même chemin. » De quoi remettre sérieusement en question l’hégémonie du billet vert…
Les spéculateurs de plus en plus baissiers sur le franc suisse
C’est le titre d’un article de DailyFx.com en date du 18 octobre. Le franc suisse, valeur refuge au même titre que l’or en temps de crise, « pourrait continuer de se déprécier. C’est en tout cas ce qu’anticipent les spéculateurs professionnels (Hedge Funds) d’après le dernier rapport du régulateur américain indépendant, la CFTC. En effet, son dernier rapport hebdomadaire du « Commitment of Traders », le nombre de positions spéculatives diminuent ».
La RBA n’est pas prête de relever ses taux avant mi-2018
Depuis le début de l’année, le dollar australien a bien du mal à reprendre son souffle. Début septembre, il avait néanmoins atteint un plus haut… depuis mai 2015. Rien de surprenant à ce que la Banque centrale australienne, la RBA, ne soit pas prête à relever ses taux de sitôt. Même si l’aussie, l’autre nom de la monnaie australienne, se stabilise, l’économie n’est pas encore assez solide pour supporter un relèvement des taux. Investing.com explique ainsi : « D’après les minutes, la croissance économique s’est avérée conforme aux prévisions (+0.8% au deuxième trimestre) grâce à la reprise de la consommation et des exportations nettes. Les membres de la banque centrale ont confirmé la progression robuste de l’emploi à temps plein et partiel, mais ont exprimé des craintes quant au niveau élevé de l’endettement des ménages. Ils estiment que la situation générale s’améliore, tout rappelant une fois de plus que l’appréciation du dollar australien impactera les pressions sur les prix. »