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Revue de presse du Web des devises 13/04/2017 : Le marché des changes calme face aux tensions géopolitiques

Cette semaine, l’euro continue de baisser légèrement face à un dollar plutôt solide et ce, malgré les tensions qui règnent entre les USA et la Corée du Nord ou la Russie ainsi que des chiffres sur l’emploi décevants pour mars. Les autres monnaies restent également stables, mis à part le franc suisse, valeur refuge en période d’incertitudes, qui s’apprécie. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine.

Devises : faibles variations sur le marché des changes 

C’est le titre d’un article de L’Express du mardi 11 avril. Ainsi, on apprend que le calme est de mise sur les marchés cette semaine : « Mardi midi sur le Vieux continent, la monnaie unique européenne restait sans tendance face à ses grandes contreparties, à commencer par le dollar américain (+ 0,11% à 1,0609 dollar). Les variations n’étaient pas plus significatives face aux autres grandes monnaies. » Même si l’euro a perdu un peu de terrain, il reste stable et ce, malgré des inquiétudes apparaissant chez les investisseurs face à la progression du candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon : « “L’émergence de Mélenchon au cours de la semaine écoulée rend l’élection encore plus ouverte et donc indécise”, ajoutent les spécialistes. Même si du point des changes, les variations sont restées relativement faibles, tant hier qu’aujourd’hui. » Côté chiffres, dans la zone euro, la production industrielle déçoit : attendue en hausse à 0,1 %, elle a reculé de 0,3 %. Une nouvelle qui semble peut atteindre la monnaie unique à l’heure actuelle.« Mais comme le suggèrent les enquêtes PMI, la tendance devrait nettement s’améliorer par la suite, estiment les spécialistes. D’ailleurs, en Allemagne, l’indice ZEW mesurant le sentiment de la communauté financière pour avril a atteint 19,5 points, soit nettement plus que prévu (14) et que le mois précédent (12,8) ».

Même constat du côté de Boursorama qui titrait mercredi 12 avril « Devises: à la recherche d’un catalyseur » : « Une fois de plus sur le marché des changes, la monnaie unique européenne se montrait presque parfaitement stable contre le billet vert américain : + 0,01% à 1,0607 dollar l’euro. Une tendance qui vaut tout autant contre le sterling, le franc suisse et le yen nippon. » L’article revient sur les incertitudes qui règnent sur les marchés : « (…) le risque politique en France a pris une nouvelle tournure depuis ce weekend et l’émergence de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages. Le candidat d’extrême gauche est, en effet, le quatrième homme de cette présidentielle et un scénario Le Pen – Mélenchon au second tour, même s’il ne s’agit pas du plus crédible, alimente une certaine nervosité sur les marchés. » Et de revenir également sur les tensions extérieures comme en Ukraine, en Syrie, au Yémen, avec la Corée du Nord, autant de facteurs qui peuvent jouer en faveur de l’euro et « contre le dollar ».

L’euro se maintient face au dollar
Ainsi l’euro, après avoir touché 1,0865 le 28 mars, est redescendu et reste, depuis, stable. Le 11 avril,
Romandie,dans une news AWP/AFP,relevait que l’euro baissait face au dollar : « L’euro baissait face au dollar mardi, dans un marché aux échanges limités face à une faible actualité économique, le billet vert conservant l’essentiel de ses gains du début avril.Vers 06H00 GMT (08H00 HEC), l’euro valait 1,0586 dollar contre 1,0596 dollar lundi soir, la monnaie unique restant proche de ses plus bas niveaux depuis plus d’un mois face au billet vert. »Là encore, les élections françaises sont responsables de ce recul : « L’euro est freiné par la perspective de l’élection présidentielle française, dont le premier tour aura lieu d’ici moins de deux semaines.Les derniers sondages montrent que l’écart se resserre entre le centriste Emmanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen et cela inquiète les investisseurs, selon les analystes. Les enquêtes d’opinion témoignent aussi d’une forte dynamique du candidat de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, dont le ton est plutôt défiant envers l’Union européenne (UE). » Autre point en défaveur de l’euro : la solidité du billet vert, réaffirmée par les propos de la présidente de la FED, Janet Yellen : « Janet Yellen a assuré que l’économie des États-Unis était « plutôt solide », ce qui conforte les investisseurs sur la poursuite de la baisse des taux d’intérêt américains et favorise le billet vert. »

Mercredi, l’euro remontait comme le rapporte
Le Revenu qui se fait le relai d’une news AFP : « L’euro montait très légèrement mercredi face au dollar, dans un marché marqué par l’aversion au risque dans un contexte géopolitique tendu. (…) Vers 06H00 GMT (08H00 à Paris), l’euro valait 1,0612 dollar contre 1,0606 dollar mardi soir. La monnaie européenne baissait légèrement face à la monnaie nippone, qui fait figure de valeur refuge en période d’incertitudes, à 116,22 yens pour un euro contre 116,29 yens la veille.» L’euro a ainsi été soutenu par un indice mesurant le moral des investisseurs allemands et indiquant, « selon le baromètre ZEW, publié mardi », qu’il s’était « très fortement » amélioré.

Le dollar reste robuste
Le dollar reste robuste malgré le contexte géopolitique plutôt tendu, l’euro baissant un peu face au billet vert. L’Agefi relève ainsi lundi 10 avril que « la monnaie unique européenne est tombée à 1,0570 dollar, son niveau le plus faible en quatre semaines et demie ». Le dollar reste ainsi « prisé par les cambistes malgré les chiffres décevants de l’emploi américain publiés vendredi, qui laissent quand même présager une poursuite du resserrement monétaire aux États-Unis (…) L’annonce vendredi de créations d’emplois aux États-Unis en mars bien inférieures aux attentes, avec 98 000 embauches nettes contre 180 000 embauches attendues, avait dans un premier temps pesé sur le billet vert, les cambistes craignant que ces données décevantes instillent un regain de prudence à la Réserve fédérale américaine (Fed).Mais le billet vert s’est rapidement repris, les cambistes se concentrant sur le fait que le taux de chômage est tombé en mars à 4,5%, son niveau le plus faible depuis juillet 2007, a relevé Devata Tseng, analyste chez FxPro ».

 

Le dollar australien attendu en baisse
La semaine dernière, le dollar australien touchait un plus bas de 15 jours. Cette semaine, selon
DailyFx.com, il devrait encore baisser : « AUD/USD : Les données de trading montrent que 52,6% des traders sont à l’achat net avec un ratio de traders passant de la vente à l’achat de 1,11 à 1. Le nombre de traders acheteurs net est 8,6% plus élevé qu’hier et 42,8% plus élevé que la semaine dernière, alors que le nombre de traders vendeurs net est 12,1% plus élevé qu’hier et 21,1% plus faible que la semaine dernière. »

Dollar canadien : vers une appréciation ?
Contrairement au dollar australien, le loonie, autre nom du dollar canadien, devrait, lui, s’apprécier. En cause : des chiffres plutôt bons sur l’économie du pays pour DailyFx.com toujours : « L’évolution de l’emploi en mars bien au-dessus du consensus (19 400 créations contre 5 000 anticipées), l’indice PMI Ivey au-dessus des prévisions et bien au-dessus de 50 ce qui confirme une expansion de l’économie Canadienne, ainsi que le nombre de mises en chantiers publié aujourd’hui également au-dessus du consensus, pourraient favoriser une appréciation de la monnaie Canadienne par rapport au dollar Américain. »

Le franc suisse de nouveau à la hausse

C’est dans un article du 12 avril que Boursorama, relayant une news Reuters, explique les raisons de cette nouvelle hausse du franc suisse, valeur refuge en période de doutes : « Le regain d’incertitude sur l’issue du premier tour de la présidentielle française avec le rapprochement dans les intentions de vote des quatre principaux protagonistes, a de nouveau poussé le franc suisse à la hausse. »Quelles sont les perspectives du franc suisse pour les temps à venir ? Plutôt positives : « Sur la durée, le franc suisse a toutefois plus de chance de s’apprécier que de se déprécier, préviennent Jaco Rouw et Thomas Ippoliti, gérants taux chez NN Investment Partners. (…) Ils notent aussi que les données sur l’économie suisse traduisent un net redémarrage et ne signalent donc pas une surévaluation significative du franc. »