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Nouveaux billets de yens

Nouveaux billets de yens

Cela faisait 20 ans que les billets n’avaient pas été changés au Japon. La nouvelle fut donc accueillie avec enthousiasme. Ce mercredi 3 juillet, date officielle de la sortie des nouveaux billets, il y avait foule aux guichets ! En France, de notre côté, nous venons de recevoir les premiers billets de 5000 yens.

Nouveaux billets de yens

Des nouveaux billets de yens contre la contrefaçon

Au début des années 2000, c’est plus de 25 000 faux billets que la police a récupérés. Petit à petit le nombre de billets contrefaits a diminué . Cependant, le ministère des Finances et la Banque du Japon ont jugé nécessaire la mise en circulation d’une nouvelle génération de billets high-tech, théoriquement impossibles à copier.

Il existe 4 façons de reconnaitre les faux billets dans cette nouvelle série :

L’impression en taille-douce est une technique qui donne un relief perceptible au toucher. Une application d’encre supplémentaire permet d’accentuer ce relief. Cette impression concerne les chiffres de la valeur faciale et le nom. La micro-impression du texte « Nippon Ginko » est également impossible à reproduire avec un photocopieur.

le toucher sur les nouveaux billets de yens
le toucher sur les nouveaux billets de yens

Une lumière ultraviolette permet de vérifier le sceau du gouverneur de la Banque du Japon.

l'encre luminescente sur les nouveaux billets de yens

Si vous maintenez un nouveau billet à la lumière du jour, vous pourrez y voir des filigranes en forme de barres. Le billet de 10 000 yens comporte 3 barres, le 5000 deux barres et le 1000, on vous laisse deviner !

les barres sur les nouveaux billets de yens

Lorsque le billet est incliné, on pourra y voir la valeur de ce billets. Au verso, le mot « Nippon » y est caché. Un motif rose est également caché au centre de chaque extrémité du billet.

Personnages des nouveaux billets de yens

Sur le billet de 10 000 ¥, on trouvera  Eiichi Shibusawa (1840-1931), industriel japonais et « père du capitalisme japonais » qui eût un rôle important dans l’économie moderne japonaise. Shibusawa a contribué à la création de centaines d’entreprises de premier plan et de la première banque moderne au Japon, nommée The First National Bank, qui est actuellement la Mizuho Bank.

Le bâtiment en briques rouges de la gare de Tokyo, construit à l’origine en 1914 se trouve au verso de ce billet.

C’est l’éducatrice Umeko Tsuda qui figure sur le recto. Tsuda Umeko (津田 梅子?), née le 31 décembre 1864 à Tokyo et décédée à l’âge de 64 ans le 16 août 1929 à Kamakura, est une féministe japonaise pionnière dans l’éducation des femmes au Japon durant l’ère Meiji1. Née sous le nom de Tsuda Mume (津田 むめ?), avec mume ou ume faisant référence à l’abricot japonais, elle adopte le nom d’Ume Tsuda durant ses études aux États-Unis avant de changer pour Umeko en 1902.

Sur le verso, ce sont de très jolies fleurs de glycine qui figurent.

Shibasaburo Kitasato (1853-1931),médecin et bactériologiste est à l’honneur sur le billet de 1000 yens.

Il se forme à Berlin dans le laboratoire de Robert Koch. Il est le collaborateur d’Emil Adolf von Behring, premier prix Nobel de médecine en 1901, pour ses travaux sur la sérothérapie, en particulier contre la diphtérie.

La célèbre estampe en bois de la série « Trente-six vues du mont Fuji » de Hokusai (1760-1849), qui représente une grande vague avec de l’écume et le plus haut sommet du Japon en arrière-plan, est imprimée au verso.

Ces changements de billets interviennent alors qu’une nouvelle ère a débuté au Japon en mai 2024. En effet, Nahurito devient le 126e empereur du Japon suite à l’abdication de son père Akihito.

Le Japon est un pays de tradition, y compris dans son rapport à l’argent. En effet, pour de nombreux Japonais, l’argent liquide reste le principal moyen de paiement du quotidien. Il peut parfois être impossible de régler autrement qu’en espèces dans certaines boutiques.

L’an dernier, les transactions sans espèces n’ont d’ailleurs représenté que 39 % de l’ensemble des dépenses de consommation dans l’archipel alors que le taux de paiement électronique atteint 80 % en Corée du Sud ou en Chine.