Alors que le vendredi 8 septembre l’euro battait un record, à plus de 1,20 dollar, il est redescendu autour de 1,17 dollar suite à la situation politique dans la zone euro, entre des législatives en demi-teinte en Allemagne et un référendum en Catalogne sous le coup d’une répression de la part de Madrid. Le dollar, lui, a repris du poil de la bête, les tensions américano-nord-coréennes s’étant un peu apaisées. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine.
L’euro proche des 1,17 dollar
Dans un article du vendredi 27 septembre, ZoneBourse.com revenait sur la baisse de l’euro ce jour, perdant « encore 0,49% à 1,1736 dollar. Il pourrait s’agir de sa troisième séance de baisse d’affilée, ce qui porte depuis vendredi dernier son recul à 1,8%». Cette perte de terrain est due à la situation politique allemande après les législatives : « La principale devise du Vieux Continent souffre toujours de l’incertitude qui accompagne la victoire relative et moins marquée qu’espérée du parti d’Angela Merkel, la CDU/CSU, lors des législatives intervenues dimanche en Allemagne. » Une fragilité aggravée par la situation politique de l’Espagne avec le référendum qui devait avoir lieu en Catalogne au sujet de son indépendance. Sans compter que la FED a déclaré qu’elle comptait bien durcir sa politique monétaire, apportant ainsi un soutien au billet vert : « Ainsi, la probabilité de voir la Fed relever ses taux courts à 1,25-1,50% lors de sa réunion de décembre est passée en 24 heures de 72,3% à 81,4%. » De quoi jouer en défaveur de la monnaie unique, les investisseurs se tournant alors vers le dollar.
Mardi 3 octobre, l’euro souffrait encore d’une baisse, malgré un mieux par rapport à la fin de semaine précédente, comme l’indique L’Express dans son article « Devises: le risque politique espagnol pèse sur l’euro. » La veille, la monnaie unique avait baissé de 0,69 % face au dollar qui lui, bénéficiait d’un soutien suite aux chiffres positifs américains : « Hier, l’agenda statistique des Etats-Unis a joué pour le dollar. L’indice des directeurs d’achat (PMI) calculé par l’ISM pour le mois de septembre est ressorti à 60,8 points, soit en hausse par rapport à août (58,8), et aussi au-dessus des attentes (58). »Même si la situation économique du Portugal inquiétait moins et le risque diminuait en Italie, cela n’a pas suffi à contrebalancer les inquiétudes autour de l’Espagne et la Catalogne. Pire, « les investisseurs anticipent un nouveau risque de crise politique en Europe » peut-on lire.
Mercredi 4 octobre, l’euro montait cependant un peu face au dollar explique Boursorama.com : « L’euro montait un peu face au dollar mercredi mais peinait toujours à se reprendre en raison des inquiétudes politiques élevées en zone euro au lendemain d’une grève générale en Catalogne et d’une manifestation contre les violences policières qui ont émaillées le référendum de dimanche. Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l’euro valait 1,1766 dollar contre 1,1749 dollar mardi vers 21H00 GMT. » Ce même jour, le dollar rencontrait des difficultés, alors que l’euro faisait « l’objet d’un ardent mouvement d’achats. (…) L’euro connaît actuellement une demande positive face à un dollar qui faiblit, grâce notamment aux attentes d’une annonce imminente de la BCE (Banque centrale européenne) » sur le début de la diminution de son programme de rachats d’actifs. » Une reprise qui risque d’être de courte durée, étant donné que les tensions persistent sur la zone euro entre l’actualité politique espagnole et celle allemande.
Le dollar en repli en vue de Yellen
Et c’est Investing.com qui en parle dans un article du 4 octobre. Après avoir connu des semaines difficiles, grevé par les promesses non tenues de Trump et l’enquête sur les liens entretenus par le président avec la Russie, le billet vert s’était un peu repris. En attente d’un discours de la présidente de la FED, Janet Yellen, le dollar faiblissait ce mercredi 4. Sans compter que les rumeurs courent sur celui qui prendra la relève de la présidence après Yellen, qui finit son mandat d’ici 4 mois : « Le gouverneur de la Fed Jerome Powell et l’ancien gouverneur Kevin Warsh ont tous les deux été interviewés par la Maison Blanche la semaine dernière pour remplacer la président de la Fed Janet Yellen. Ces deux hommes sont de sérieux candidats, Powell est perçu comme plus colombe que Warsh, qui a critiqué le programme d’achat d’actifs dans le passé. »L’indice US dollar, qui permet de déterminer la santé du billet vert, reculait même de 0,15 % ce jour…
Le franc suisse s’apprécie face à l’euro
La monnaie suisse est une valeur refuge, au même titre que l’or par exemple. En temps de tensions politiques ou d’incertitudes sur les marchés, les investisseurs se tournent généralement vers elle. Ainsi, Investing.com rapporte que le franc suisse s’est apprécié suite à la situation en Catalogne et au référendum. Les chiffres économiques helvétiques sont plutôt bons, ce qui fait baisser la paire EUR/CHF : « Les indicateurs économiques affichent un bel optimisme à l’égard de l’économie suisse et les marchés tendent à ajuster leur optimisme quant à la monnaie unique, ce qui explique, à notre avis, la baisse actuelle de la paire EURCHF.»
Progression du dollar canadien grâce au pétrole
DailyFx.com revient sur la progression récente du dollar canadien dans un article du 20 septembre : « (…) la monnaie corrélée au pétrole s’apprécier ce mercredi après-midi grâce au déstockage de pétrole brut et de produits conventionnels. Le Département de l’Énergie américain a annoncé un restockage de 4,591 millions de barils de pétrole brut depuis la semaine dernière soit moins que ce qu’anticipait les experts (5,888 millions de barils). » Une annonce qui a eu pour effet de soutenir la monnaie canadienne.
Le 23 septembre, Les Affaires s’interrogeait sur l’effet qu’auront les décisions de la FED concernant sa politique économique,qu’elle veut durcir, sur le dollar canadien. Ce resserrement monétaire devrait stabiliser les devises, s’il on en croit le gestionnaire de portefeuille de chez Claret interviewé dans cet article.
La banque centrale australienne toujours pas disposée à relever ses taux
De l’autre côté de la planète, le dollar australien s’est stabilisé, d’après l’article du Figaro, qui reprend une news AOF (Agence Option Finance) : « Le dollar australien s’est stabilisé à 0,7828 dollar américain après la décision de la Banque de réserve de ne pas faire évoluer sa politique monétaire – le taux directeur reste à 1,5% – mais surtout de maintenir une communication destinée à faire comprendre qu’une hausse de taux ne surviendra pas à court terme. »
La couronne norvégienne grimpe
On apprend par Le Figaro, dans une news AOF également, que « La couronne norvégienne s’apprécie de 0,35% à 0,1073 euro, soutenue par la perspective d’un resserrement monétaire qui adviendrait plus rapidement que prévu initialement ».En effet, dans un rapport, la Banque centrale norvégienne explique sur l’inflation pourrait « accélérer plus fortement que prévu jusqu’à présent à l’horizon 2020 : elle est désormais attendue « juste en dessous de 2% » à cette date contre « au-dessus de 1,5% » dans le rapport de juin ». Néanmoins, les taux restent inchangés et la banque centrale poursuit sa politique économique accommodante…