L’euro ne s’arrête plus de monter ! Cette semaine encore, la monnaie unique progresse face à un dollar qui, lui, continue de subir les ratés de l’administration Trump. Le point sur les devises dans notre revue de presse du Web de la semaine.
L’euro gagne du terrain face au dollar en attendant la BCE
Lundi 17 juillet, après une fin de semaine dernière en hausse, l’euro « valait 1,1479 dollar, contre 1,1470 dollar vendredi à 21H00 GMT » comme le rapporte ZoneBourse.com : « L’euro montait un peu face au dollar lundi en fin d’échanges new-yorkais, les cambistes restant sur la réserve à trois jours d’une réunion de la Banque centrale européenne (BCE). »Néanmoins, rien d’inquiétant, puisque les mouvements sont légers même sur les autres devises ce tout début de semaine : « « La séance est un peu erratique ce lundi, sans grand mouvement », a remarqué Kathy Lien de BK Asset Management. » Le dollar reste néanmoins sous pression, ce qui laisse l’euro occuper le devant de la scène.
À New York, l’euro monte face au dollar
Mardi 18 juillet, l’euro bénéficiait de l’affaiblissement du dollar suite à la déconvenue de Trump qui a vu sa loi abrogeant l’Obamacare rejetée par les sénateurs rapporte Le Figaro : « Tiraillés entre ultra-conservateurs et modérés, les républicains américains ne sont pas parvenus à trouver un compromis sur la façon de réformer la réforme d’Obamacare, la loi emblématique du démocrate Barack Obama sur la couverture maladie. » Ce revers « a eu un effet très négatif sur le dollar », selon Omer Esiner de Commonwealth Foreign Exchange. » Un échec qui renforce les incertitudes planant sur l’administration Trump et la capacité du 45e président des États-Unis à mettre en œuvre les réformes prévues notamment pour relancer l’économie du pays. Ce mardi, l’euro valait ainsi 1,1554 dollar, contre 1,1479 dollar lundi à l’issu du dernier fixing du jour. Et l’article de préciser qu’ « il est monté vers 14H15 GMT à 1,1583 dollar». La monnaie unique atteignait ainsi son niveau le plus haut depuis mai 2016.
Le dollar recule à un plus bas de 10 mois
Les ventes au détail américaines décevantes font baisser le dollar comme l’explique Boursorama.com dans un article du vendredi 14 juillet : « Les cambistes se délestaient du billet vert après la publication de statistiques très mitigées aux États-Unis. Les ventes au détail y ont reculé en juin pour le deuxième mois consécutif, de 0,2%, en données corrigées des variations saisonnières alors que les analystes s’attendaient à un léger progrès de 0,1%. » Mais ce n’est pas tout : on y apprend aussi que les prix à la consommation de juin sont restés identiques, et « n’ont progressé que de 1,6% sur un an en données corrigées des variations saisonnières, leur plus bas niveau en neuf mois et bien en dessous de la cible des 2% de la Réserve fédérale (FED) ». Autant de mauvaises nouvelles pour le billet vert…Surtout qu’elles pourraient pousser la FED « à prendre son temps avant de reprendre la hausse de son principal taux directeur, actuellement situé entre 1% et 1,25%. Dans l’esprit des investisseurs, ces statistiques ont pris le pas sur les déclarations de Janet Yellen lors de son audition de deux jours devant le Congrès américain mercredi et jeudi ».
ZoneBourse.com titrait d’ailleurs justement ce même jour « L’euro monte face à un dollar affaibli par des données décevantes ». Et de rapporter les propos de NaeemAslam, de ThinkMarkets UK : « Gardons à l’esprit que plusieurs membres du comité [de politique monétaire] de la Fed se sont déjà dits préoccupés par l’inflation et que [la présidente de la Fed] Janet Yellen a aussi dit suivre cet indicateur de très près. »
Investing.com ce mardi 18 juillet expliquait que le dollar reculait « à un plus bas de 10 mois contre un panier de devises ce mardi, après que la réforme de la santé qui devrait remplacer l’Obamacare ne réussisse pas à engranger assez de soutien pour passer au débat ». L’indice US du dollar a même connu un recul de 0,33 % : « L’indice touchait 94.50 durant la nuit, un plus bas depuis le 9 septembre 2016. » Ainsi le dollar subit les conséquences de l’échec de Trump puisqu’il « nourrit la déception relative à la progression des projets du président Donald Trump » et n’est pas pour rassurer les marchés, bien au contraire. Sans compter que, comme le dit justement l’article, le dollar souffrait déjà des publications sur l’inflation et les ventes au détail publiés à la fin de la semaine dernière.
« L ‘euro au plus haut depuis début 2015 face au dollar », c’est le titre d’un article de Boursier.com en date du 18 juillet. L’article débute en expliquant que « Pour la deuxième fois en quelques semaines, les Républicains ne sont pas parvenus à s’entendre pour abroger l’Obamacare ». Il revient sur les raisons de la mise sous pression du dollar : « La monnaie de l’oncle Sam est sous pression face aux principales devises mondiales ce mardi, sous le coup du nouvel échec du président Trump dans sa tentative de réformer le système de santé américain. » Plus que des doutes sur la mise en place des réformes fiscales, ce revers remet en question les éventuelles hausse des taux d’intérêt par la FED. Et revient également sur l’évolution du cours du dollar des derniers jours :« Le dollar était déjà sur la défensive depuis vendredi dernier et la publication de données relatives à l’inflation et aux ventes au détail pour le moins décevantes. »
Pour Les Échos, le désaveu des sénateurs sur la loi de Trump abrogeant l’Obamacare est « un échec politique » : « Lundi soir, deux sénateurs républicains ont annoncé leur opposition au projet de loi, ajoutant leur voix à celles de deux autres républicains et enterrant par-là la possibilité de son adoption au Sénat.Donald Trump avait fait de l’abrogation de la réforme de l’assurance santé héritée de Barack Obama et son remplacement par un système moins onéreux l’une de ses plus emblématiques promesses de campagne. » L’article précise que le dollar est tombé à un plus de 10 mois, alors que la monnaie européenne, elle, connaît un plus haut depuis 14 mois :« Le dollar américain a chuté mardi à un creux de 10 mois face à un panier de devises de référence et l’euro est à un pic de 14 mois, après un nouveau revers pour Donald Trump sur son projet de loi de réforme de la santé, qui érode la confiance des investisseurs dans sa capacité à légiférer pour stimuler la croissance. »
Le dollar canadien se stabilise
Alors que la semaine dernière, dans notre revue de presse, nous évoquions la baisse du dollar canadien, cette semaine il se stabilise comme l’indique Ledevoir.com : « Le dollar canadien donne des signes de stabilisation après son bond de quelque 1 ¢ US la semaine dernière, alimentée par la hausse du taux directeur de la Banque du Canada. (…) Le huard a pris près de 1 ¢ US complet la semaine dernière, après que la Banque du Canada a haussé son taux d’intérêt directeur pour la première fois en près de sept ans.»
L’euro à 1,10 francs gonfle les exportations suisses
Et c’est LeTemps.ch qui nous l’apprend. Ainsi « Les produits suisses n’avaient pas été aussi demandés depuis dix ans, selon CreditSuisse » : « Quand l’Europe va bien, ce sont les exportations suisses qui en profitent. La demande étrangère pour des produits helvétiques n’a pas été aussi forte depuis dix ans, selon le baromètre des exportations de Credit Suisse. » En effet, la monnaie helvétique étant une valeur refuge, par temps de crise les investisseurs se replient sur le franc suisse, le faisant alors souvent s’apprécier. Là, avec l’euro qui se renforce, le franc peut respirer : « Démarré au printemps, autour de la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle française, le renforcement progressif de l’euro y est pour quelque chose. Le cours de la monnaie unique a désormais dépassé la barre symbolique des 1,10 franc. Et il pourrait se renchérir davantage si la Banque centrale européenne mettait en place une politique monétaire moins accommodante. » Mais ce n’est pas l’unique raison de la bonne santé de l’économie helvète : « La force de la monnaie unique n’est pas seule en cause. Les auteurs de l’étude mettent en avant la reprise de la croissance dans la zone euro. La locomotive allemande (18,8% des exportations suisses) est repartie à plein régime, avec une hausse de la consommation privée et de l’activité industrielle. Selon le sondage de S-GE, 73% des PME suisses comptent vendre des biens et services sur ce marché. »