Cette semaine, alors que le billet vert semble faire du yoyo, entre un Trump qui lui porte préjudice et des chiffres US positifs, la monnaie unique, elle, se maintient non loin de 1,14 dollar porté par des perspectives de relèvement des taux par la BCE. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine.
L’euro revient tester les 1,14 dollars
Après avoir été proche des 1,14 dollar le mercredi 28 juin, à 1,1390, la monnaie unique réitère le 30 juin comme le rapporte ZoneBourse.com : « Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne consolidait face à ses grandes contreparties : à cette heure, l’euro perdait 0,39% à 1,1398 dollar ainsi que 0,54% face au yen, à 127,60. » Les perspectives d’un durcissement de la politique monétaire des banques centrales, et notamment de la BCE, tendent à soutenir l’euro : « Concernant l’appréciation tendancielle de l’euro, “le mouvement se nourrit des espoirs de ‘normalisation’ prochaine de la politique de la BCE” ». Mais à trop monter, cela risquerait de remettre en question un éventuel relèvement des taux par la Banque centrale européenne, la BCE.
Devises : l’euro reflue, les marchés s’interrogent sur la BCE
Lundi 3 juillet, l’euro était en net repli par rapport à la semaine précédente, comme explique un article de Boursier.com en date du même jour : « Après avoir bondi de 2% la semaine dernière après des propos jugés « faucon » de Mario Draghi, l’euro s’est nettement replié en début de semaine face au dollar. Lundi soir, la devise unique européenne a fini en recul de 0,5% à 1,1366$, après avoir culminé jeudi dernier en séance à 1,1445$, au plus haut depuis plus d’un an, en mai 2016. » En effet, le président de la BCE avait laissé entendre que la banque centrale pourrait en finir avec sa politique monétaire ultra-accommodante tout en restant cependant pondéré : « Il a continué de souligner la nécessité de maintenir une politique monétaire très accommodante. « Un degré considérable d’accommodation monétaire reste nécessaire pour que les dynamiques de l’inflation deviennent durables et auto-entretenues », a-t-il ainsi déclaré. » Autant dire que les marchés n’ont retenu que le meilleur. L’article précise que la situation est néanmoins délicate : « La BCE devra cependant agir avec doigté pour ne pas affoler les marchés. Les soubresauts de la semaine dernière ont montré à quel point les investisseurs sont nerveux. Or, une hausse trop rapide des taux et de l’euro ne ferait pas l’affaire de l’économie européenne, qui pourrait alors ralentir à nouveau… »
Le lendemain, alors que les États-Unis célébrait leur fête nationale, « la monnaie unique se tassait de nouveau, quoiqu’avec mesure, contre le dollar (- 0,18% à 1,1345) » comme le rapporte ZoneBourse.com dans un article du mardi 4 juillet.
L’euro se stabilise face au dollar
C’est le titre d’un article du Figaro de ce mercredi 5 juillet. L’euro restait inchangé face au billet vert, dans l’attente des minutes de la FED : « L’euro se stabilisait face au dollar mercredi, les investisseurs optant dans l’ensemble pour la prudence avant la publication mercredi des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro valait 1,1342 dollar contre 1,1346 dollar mardi à 21H00 GMT. » »
L’euro a perdu du terrain dans les transactions internationales en 2016
Boursorama, le mercredi 5 juillet, relayait une news AOF qui portait ce titre. On y apprenait ainsi que « En 2016 et début 2017, l’euro est resté la deuxième monnaie la plus importante du système financier mondial, loin derrière le dollar, mais a vu son rôle diminuer ». Selon la BCE, le contexte politique et géopolitique a joué en défaveur de la monnaie unique ainsi que l’arrivée d’un nouveau président et d’une nouvelle administration.
La perte de crédibilité de Trump fait chuter le dollar
C’est Trump qui serait en cause dans la baisse du billet vert, si l’on en croit cet article du Figaro paru le mardi 4 juillet qui commence ainsi : « Le billet vert souffre d’une baisse de la crédibilité de l’administration Trump incapable de mettre en œuvre les réformes promises. Cette situation pourrait finir par constituer un frein à la croissance outre-Atlantique. » En effet, certains observateurs pensent que le risque politique est actuellement plutôt du côté des États-Unis que de la zone euro…
Mercredi 5 juillet, en revanche, le dollar remontait et atteignait un plus haut d’une semaine d’après Investing.com : « Le dollar progresse contre les autres devises ce mercredi, tandis que les investisseurs restent prudents après le tir balistique de la Corée du Nord. » Le dollar est ainsi remonté, soutenu par les chiffres US sur le secteur manufacturier publiés lundi, renforçant la probabilité d’une augmentation des taux par la FED.
Le yen se renforce après la Corée
Investing.com titrait ainsi un article du mardi 4 juillet récapitulant les différents mouvements des devises. Il fait notamment état du yen, la devise nipponne, qui a souffert d’être trop forte après avoir connu une petite baisse au mois de mai de cette année et qui semble remonter à nouveau : « Le yen progresse ce mardi après que la Coréedu Nord ait annoncé le lancement d’un missile intercontinental, atténuant l’appétit pour le risque. (…) Les forces militaires en Corée du Nord et le gouvernement japonais ont confirmé que la Corée du Nord avait lancé « un missile balistique non identifié » ayant atterri dans la mer. Tokyo souligne la violation des résolutions des Nations Unis.» Un tir qui intervient alors que les « leaders du G20 » envisagent de se réunir très prochainement pour parler de la menace nord-coréenne.