Décidément, les semaines passent et ne se ressemblent pas. Le dollar était affaibli par les chiffres US décevants et plutôt inattendus la semaine passée. Mais ces derniers jours, il a su tirer parti des perspectives d’un 3e relèvement des taux par la FED : en effet, plusieurs déclarations de membres de la Réserve fédérale vont dans ce sens. Ce qui a pour effet de rassurer les investisseurs. Quant à l’euro, s’il ne s’effondre pas totalement, il peine à retrouver les niveaux atteints début juin. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine.
L’euro se reprend un peu face au dollar
Lundi 19 juin, la monnaie unique commence la semaine en restant stable face au billet vert comme l’explique Le Figaro : « L’euro se stabilisait face au dollar lundi, le marché reprenant son souffle après une fin de semaine dernière agitée, les cambistes digérant le résultat des élections législatives en France et alors que s’ouvrent officiellement les négociations du Brexit. Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro valait 1,1196 dollar, contre 1,1194 dollar vendredi vers 21H00 GMT. » Ainsi, les résultats des législatives ont pesé dans la balance : « Les élections législatives en France ont donné au président Emmanuel Macron une majorité parlementaire écrasante, balayant les autres partis et obtenant toute latitude pour conduire ses réformes. (…) Mais si le parti La République en Marche et son allié MoDem ont obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour des législatives dimanche, cela a été « sans enthousiasme du fait d’un taux de participation historiquement bas », a observé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group. Ce qui fait que « la victoire de M. Macron a eu peu voire pas d’impact sur l’euro », le couple euro-dollar oscillant faiblement autour de 1,12 dollar pour un euro, a relevé Mme Ozkardeskaya. »
Mardi 20 juin, néanmoins, l’euro se reprenait un peu face au billet vert après comme l’indique un article Le Revenu : « Vers 06H30 GMT (08H30 à Paris), l’euro valait 1,1164 dollar contre 1,1148 dollar lundi vers 21H00 GMT. » Ainsi, la monnaie unique avait connu un repli suite à la progression du billet vert après le relèvement des taux par la FED ainsi qu’aux propos d’un membre de la FED : « Le dollar s’était ressaisi lundi conforté par les propos du président de l’antenne de la Fed de New York William Dudley. Selon lui, l’inflation allait repartir à la hausse et la banque centrale américaine envisageait une nouvelle hausse des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année. » Ainsi, ces perspectives rendent le dollar attractif pour les investisseurs. Sans compter que le Brexit reste un élément d’inquiétude qui vient également entacher la monnaie unique : « Les Européens craignent que la fragilité du gouvernement de Theresa May, qui a perdu sa majorité absolue à la suite de législatives anticipées du 8 juin, ne complique ces tractations historiques. »
« L’euro toujours faible face au dollar » c’est le titre de l’article Le Figaro en date du mercredi 21 juin : « L’euro restait faible ce mercredi face à un dollar soutenu par la perspective d’une nouvelle hausse des taux américains cette année ». En effet, l’euro valait ainsi 1,1131 dollar contre 1,1132 dollar mardi vers 23h, alors que le 6 juin, l’euro se rapprochait des 1,1250 dollar. Ainsi, plusieurs responsables de la FED se sont exprimés ces derniers jours, certains soutenant un 3e relèvement, d’autres étant plus prudents, comme Charles Evans de l’antenne locale de Chicago, « en faveur d’une approche « très graduelle » du relèvement des taux directeurs de la Fed ». Pas étonnant que les investisseurs soient à l’affût des moindres faits et gestes des responsables de la FED, puisque « Tout commentaire allant dans le sens d’une hausse des taux de la Fed tend à faire se renforcer le dollar, car un resserrement monétaire rend le billet vert plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs qui cherchent à effectuer des achats à bon compte avant les actions de la banque centrale ».
Le dollar revigoré
Vendredi dernier, le dollar reculait dans l’attente de chiffres US comme le rapporte Investing.com : « Le dollar recule contre les autres devises ce vendredi, s’éloignant d’un plus haut de deux semaines tandis que les investisseurs attendent des chiffres plus tard dans la journée. »
Mais ce lundi 19 juin, le dollar reprenait son souffle, largement donc aidé par les anticipations d’actions de la FED d’ici la fin de l’année d’après un article de LaLibre.be. Dudley est en partie responsable, comme nous le disions, du regain du dollar : « «Le dollar, faute d’indicateur économique, suit principalement l’évolution du marché des taux d’intérêt américain», a remarqué Boris Schlossberg de BK Asset Management. Or ce dernier a été revigoré par des propos du président de l’antenne de la Fed de New York William Dudley: selon lui, l’inflation, actuellement sous 2%, devrait repartir à la hausse dans la mesure où le chômage est très bas et que les salaires devraient monter dans les deux ans à venir. «Il réitère ainsi ce que la Fed a dit la semaine dernière, à savoir qu’elle est prête à relever ses taux une troisième fois d’ici la fin de l’année», a indiqué M. Schlossberg. »
Dans un article de Zonebourse.com du mardi 20 juin, on apprend également que la politique de la FED ne fait pas l’unanimité : « Le président de l’antenne de Boston de la Fed, Eric Rosengren, a de son côté estimé dans une présentation effectuée mardi à Amsterdam que des taux bas pouvaient poser des problèmes de stabilité financière. Tout commentaire allant dans le sens d’une hausse des taux de la Fed tend à faire se renforcer le dollar, car un resserrement monétaire rend le billet vert plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs qui cherchent à effectuer des achats à bon compte avant les actions de la banque centrale. »
Focus sur le yuan
C’est Investing.com qui propose de faire la lumière sur la monnaie chinoise, le yuan, dans un article du mercredi 21 juin. Ainsi, on peut lire que le yuan peut être une bonne façon de diversifier son portefeuille obligataire : « Dans le cadre d’une bonne gestion d’un portefeuille obligataire, il est sain de diversifier ses positions, ce qui permet en principe de réduire le risque global, tout en maintenant un certain niveau de rendement. Cette diversification peut passer, éventuellement, par des obligations en yuan, émises de préférence par des émetteurs réputés solides. » Outre les conseils d’investissements prodigués par l’auteur de l’article, vous pourrez y lire une analyse sur l’économie de l’empire du Milieu. L’article précise l’intérêt d’avoir des obligations en yuan : « Pékin a affiché un taux de croissance de 6,7% en 2016, son niveau le plus faible depuis 26 ans, conséquence du ralentissement économique mondial. Les chiffres du premier trimestre de cette année font état d’une progression de 6,9% en rythme annuel, selon les données officielles du Bureau National des statistiques. » Un taux de croissance qui est plutôt enviable… Le FMI, le Fonds monétaire international, est d’ailleurs assez optimiste pour cette année : « le FMI anticipe une croissance de 6,7%, contre une prévision précédente de 6,5% en janvier et de 6,6% en avril. » Et même si Moody’s a abaissé la note du pays, le yuan a su progresser de 1 %, largement soutenu par Pékin. » De quoi rassurer les investisseurs qui voudraient acquérir des obligations en yuan.