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Revue du Web des devises 15/06/2017 : Le dollar affaibli par les chiffres US

Si le billet vert avait repris son souffle la semaine passée, cette semaine il est sous pression. En attente de la FED, la monnaie américaine accuse le coup porté par les mauvais chiffres US inattendus, dévoilant une économie fragile. Quant à la monnaie européenne, elle reste stable et continue son bout de chemin. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine. 

L’euro stable face au dollar avant la FED 

Mercredi 14 juin, l’euro restait stable dans l’attente de la réunion de la FED comme l’explique Le Figaro : « Vers 06H00 GMT (08H00 à Paris), l’euro valait 1,1215 dollar, contre 1,1211 dollar mardi soir. »Malgré les chiffres US pas toujours au beau fixe, les analystes prédisaient un relèvement des taux : « La banque centrale américaine devrait donner un nouveau tour de vis monétaire en relevant modestement les taux d’intérêt mercredi, selon les marchés financiers, même si l’économie a montré des signes d’essoufflement que la Fed espère temporaires. Il s’agirait de la troisième hausse des taux d’intérêt depuis l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, et ce, même si l’économie du pays a donné récemment des signes d’essoufflement. »

Pour ZoneBourse.com, « Pas de tendance avant le FOMC de la FED » ce mercredi 14 juin pour l’euro : « Mercredi midi sur le marché des changes, la mer était d’huile pour la monnaie unique européenne face au dollar avant, ce soir, le terme de la réunion de la Réserve fédérale américaine. Pour l’heure, l’euro reste parfaitement neutre à 1,1210 dollar, ce qui vaut aussi contre le franc suisse. » Les investisseurs étaient très confiants : pour eux, la banque centrale devrait relever les taux : « Aux yeux des investisseurs, l’issue du FOMC, le comité de politique monétaire de la Fed, ne fait aucun doute : la banque centrale devrait annoncer ce soir une hausse de son principal taux court d’un quart de point de pourcentage, le portant de 0,75-1% à 1-1,25%. Tel est du moins le pronostic donné par l’indicateur FedWatch du CME, qui lui donne une probabilité implicite de 95,8%. »

Mais finalement, en fin de journée, la monnaie unique remonte un peu, comme en témoigne cet article de La Libre : « L’euro grimpait mercredi face à un dollar sous pression après la publication d’indicateurs américains qui ont accru la prudence des cambistes vis-à-vis du billet vert à quelques heures d’une décision monétaire de la Réserve fédérale américaine. » En effet, les ventes au détail ont reculé et l’indice des prix à la consommation a baissé au mois de mai. Résultat : le dollar « déraille » et l’euro remonte. Ainsi la monnaie européenne valait 1,1281 dollar, contre 1,1211 dollar la veille au soir. L’article ajoute que « L’euro a même atteint jeudi vers 14H10 GMT 1,1296 dollar, son niveau le plus élevé depuis le 9 novembre dernier, date de l’annonce de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ».


Le dollar affaibli par des indicateurs américains

Le billet vert, qui avait bien du mal à retrouver son souffle ces dernières semaines, chahuté par les divers rebondissements autour de Trump, baisse à nouveau suite à la parution des chiffres américains plutôt décevants et inattendus comme le rapporte
Boursorama : « L’euro montait un peu mercredi face à un dollar mis sous pression par des indicateurs américains décevants, dans un marché globalement attentiste avant la fin d’une réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). (…) Le billet vert aussi perdait du terrain face à la devise japonaise, à 109,29 yens pour un dollar contre 110,09 yens mardi soir. »Un relèvement des taux de la FED, fortement pressenti, devrait soutenir le billet vert… Du moins c’est ce que l’on pourrait croire : « «La Réserve fédérale devrait relever mercredi ses taux d’intérêt de 25 points de base» mais «le calme règne sur le dollar et les taux obligataires américains avant la décision de la Fed car les marchés se sont globalement préparés à une hausse de taux» (…) une telle action de la FED, qui rend mécaniquement le billet vert plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, est une quasi-certitude mais elle est déjà intégrée aux cours depuis plusieurs semaines et ne devrait ainsi pas avoir en elle-même d’impact majeur sur le dollar. »

BourseDirect.fr traitait le même sujet dans son article du 14 juin intitulé « Le dollar chute après de mauvais chiffres américains et en attendant la Fed » : « Le dollar perd 0,54% par rapport à l’euro à 1,1271 dollar pour un euro. Deux mauvais chiffres sont tombés en début d’après-midi. D’une part les prix à la consommation ont reculé de 0,1% alors que les économistes tablaient sur une croissance nulle. D’autre part ventes au détail ont baissé de 0,3% au mois de mai alors qu’elles étaient attendues à +0,1%. Alors que le marché anticipe à 99% une hausse des taux dès aujourd’hui, les mauvais chiffres du jour ne devraient toutefois pas avoir de conséquence sur la décision de ce soir. » Et effectivement, la FED a choisi de relever ses taux.

« Action et dollar en repli avant la FED » c’est l’article de ZoneBourse.com en date du même jour qui revient lui aussi sur la baisse du billet vert suite aux mauvais chiffres US : « Les prix à la consommation aux États-Unis ont enregistré en mai une baisse inattendue de 0,1% qui ramène l’inflation sur un an à 1,9% et parallèlement, les ventes au détail ont accusé un recul surprise de 0,3%. » Ce qui a eu un effet notable sur le dollar qui« a accusé le coup des indicateurs américains, tombant à son plus bas niveau depuis le 9 novembre face à un panier de six devises de référence, au lendemain de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. L’euro en a profité pour remonter tout près de 1,13 dollar ».


La BCE ajoute le yuan chinois à son portefeuille de devises étrangères

Le Figaro est revenu sur une nouvelle assez importante : la Banque centrale européenne a acquis des yuans et pas qu’un peu puisque « La Banque centrale européenne (BCE) a investi l’équivalent de 500 millions d’euros en yuans chinois au cours du premier trimestre ». Mais ce n’est pas tout : pour acquérir ces yuans, la BCE s’est séparée d’une partie des dollars qu’elle détenait. L’article rappelle d’ailleurs que « Cette opération de la BCE intervient quelques mois après que le FMI a officiellement décidé d’inclure le yuan dans son panier de droits de tirage spécial (DTS) au même titre que le dollar ou l’euro ».

Le dollar canadien progresse
La semaine dernière, on vous parlait de l’économie canadienne qui se portait plutôt bien puisqu’elle se trouve « au début d’une période économique de croissance » notamment grâce à sa monnaie faible qui favorise l’export. Cette semaine,
Investing.com nous informe que le loonie progresse : « Le dollar canadien progresse contre sa contrepartie américaine ce lundi tandis que le prix du pétrole, l’une des exportations principales du Canada, rebondit après trois semaines dans le rouge. (…) Le pétrole a été impacté par l’inquiétude liée au rebond de la production américaine de schiste et son impact sur la réduction de la production consentie par les principaux producteurs de l’OPEP. » En cause : une éventuelle hausse des taux par la Banque du Canada, l’économie canadienne étant suffisamment solide pour qu’un relèvement des taux soit envisagé. Ainsi on apprend que « L’économie a créée 54500 emplois selon des chiffres officiels, surpassant les prévisions d’une hausse de 11000 emplois. »