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Revue du Web des devises 18/01/2018 : L’euro autour des 1,21 dollar bénéficie de la BCE et de l’Allemagne

L’euro a atteint des plus hauts à nouveau cette semaine, profitant de la BCE et de la sortie de crise de nos amis outre-Rhin. Quant au dollar, il parvient enfin un peu à reprendre sa respiration. Voici notre revue de presse du Web des devises de la semaine. 

Devises : l’euro porté par l’Allemagne et la BCE

En début de semaine, l’euro se maintenait autour des 1,20 dollar sans réelle tendance. Vendredi, il progressait, comme on peut le lire dans cet article L’Express. En cause ? Une solution a été trouvée en Allemagne, ce qui a fait passer la devise européenne au-dessus des 1,21 dollar : « Déjà en hausse de 0,73% hier, l’euro prend encore 0,68% ce midi pour atteindre 1,2123 dollar. » On apprend que « Non seulement l’incertitude politique diminue grandement dans la première économie de la zone euro, mais l’accord en question prévoirait aussi des dispositions relatives à une gouvernance politique de la monnaie unique de concert avec la France, ce qui fait écho au souhait du président Macron ».

Devises : l’euro poursuit son rallye avec l’Allemagne et la BCE
Ce lundi 15 janvier, l’euro continue sa lancée démarrée en début d’année, où il avait refranchi les 1,20 dollar. BourseDirect.fr rapporte ainsi que « Lundi soir, l’euro gagnait encore 0,5% face au billet vert à 1,2265$, ce qui porte sa hausse à 2,7% en 4 séances et lui a fait retrouver son niveau de la mi-décembre 2014 ». La monnaie unique était aussi portée par la sortie de crise de l’Allemagne, « et par les signes d’une inflexion prochaine du discours de la BCE vers une position moins accommodante ». La fin des QE, quantitative easing, pourrait avoir lieu en septembre, mais peut-être plus tôt, les indicateurs économiques pour la zone euro étant actuellement dans le vert. Peut-être des indices seront révélés lors de la prochaine réunion de la BCE…

« L’euro s’installe à des sommets en trois ans face au dollar » c’est un article de Libérationqui relaie une news Reuters ce même lundi. Le souffle d’optimisme sur la zone euro, suite au déblocage de la situation en Allemagne et d’une situation économique plutôt positive, agit comme catalyseur sur la monnaie unique et l’a portée, ce lundi 15, proche d’un sommet depuis 3 ans : « Depuis la fin de semaine dernière, « «l’euro est porté par des attentes d’un resserrement plus tôt qu’attendu de la politique monétaire de la BCE», la Banque centrale européenne ouvrant même la voie à une possible hausse de taux dès cet été, a estimé Konstantinos Anthis, analyste chez ADS Securities. » La tendance va-t-elle perdurer ? Un analyste répond : « (…) nous pensons que la hausse du cours a été un peu excessive et même si la monnaie unique devrait connaître une forte appréciation cette année, elle va avoir besoin rapidement de corriger le tir en baissant un peu. »

Mais mardi, un petit coup de frein est donné à l’euro après un rally de 4 séances. En effet, Boursier.com nous explique que « La BCE a calmé le jeu concernant ses intentions de changer de ton sur sa politique monétaire... ». Après les minutes de la BCE, le compte rendu de la réunion monétaire de la Banque centrale européenne, certains analystes avaient cru lire entre les lignes que la BCE était prête à relever ses taux. Cette semaine, la BCE met les choses au clair :« des sources citées par l’agence ‘Reuters’ ont affirmé que la Banque centrale européenne ne devrait pas renoncer jeudi prochain à son engagement de poursuivre ses achats d’actifs jusqu’à la remontée de l’inflation à son objectif, soit un peu moins de 2%.De son côté, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a implicitement confirmé ces informations en déclarant au quotidien allemand ‘Börsen Zeitung’ que la zone euro avait encore besoin d’une politique monétaire accommodante, l’inflation n’ayant pas encore atteint l’objectif de l’institution de Francfort. » Ainsi, la monnaie « a cédé 0,12% à 1,2247$, mais reste proche de ses plus hauts niveaux depuis plus de trois ans, à la mi-décembre 2014 ». Jens Weidmann, un des gouverneurs de la BCE ne s’attend pas à une hausse des taux directeur avant mi-2019.

Ce mercredi, l’euro montait toujours face à la monnaie américaine : « Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro valait 1,2269 dollar, après avoir touché en cours d’échanges asiatiques 1,2323 dollar, à son plus fort depuis décembre 2014, contre 1,2259 dollar mardi vers 22H00 GMT », indique Boursorama.com. La fin du rachat d’actifs semble se profiler : « L’un des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, l’Estonien Ardo Hansson, avait estimé lundi que la BCE pourrait ajuster avant l’été ses attentes en matière d’orientation monétaire et qu’elle n’aurait aucune difficulté à mettre un terme à ses rachats d’actifs en septembre, ont noté les analystes. De plus, le président de la Bundesbank Jens Weidmann a affirmé que la BCE devrait en finir cette année avec son lourd programme de rachats de dette. »

Le renforcement de l’euro n’aide pas
C’est un article du
Figaro qui, cette semaine, le mercredi 17 janvier exactement, met en garde contre une euro trop fort. On oublie parfois qu’une monnaie forte, c’est bien… sauf pour les exportations mais donc aussi pour l’économie européenne : « L’euro a gagné 4% face au dollar depuis trois mois et s’échange 4,5% au-dessus du niveau utilisé par la BCE pour ses projections macroéconomiques de décembre. (…) La vigueur de l’euro est considérée comme l’un des freins à la normalisation par la BCE de sa politique monétaire. »

Le dollar progresse contre l’euro
Le billet vert, en perte de vitesse, a bien du mal à redorer son blason. Mais ce mercredi 17 janvier, il a progressé, comme le rapporte
Investing.com : « Le dollar progresse contre un panier de devises ce mercredi. (…) L’indice US Dollar, qui mesure la force du billet vert contre un panier de devises, progresse de 0,28% à 90.48 à 02:40 AM ET (07:40 AM GMT). » Et l’article de préciser : « Le dollar a subi des pressions à la baisse alors que la reprise économique mondiale dépasserait la croissance américaine et inciterait les autres grandes banques centrales, y compris la BCE, à commencer à débloquer la politique monétaire à un rythme plus rapide. »

Le dollar faible ?
C’est LeTemps.ch qui s’interroge dans un article lui aussi du mercredi 17 janvier. Pour le journal, le billet vert ne manque pas de vigueur, il était simplement surévalué : « Au cours de l’année 2017, le dollar a perdu près de 14% de sa valeur vis-à-vis de l’euro. Comment est-ce possible alors que l’économie américaine est en plein boum, avec un taux de chômage historiquement bas et un président qui défend les intérêts des entreprises et des banques? L’explication est simple: le dollar est surévalué. »

Quand la « Pax Americana » soutient le dollar
Pour Les Échos, si le dollar a chuté, c’est également parce qu’il n’est plus soutenu par ce que l’on appelle la Pax Americana : « (…) la part du dollar dans les réserves de change a reculé de 67 % à 63,5 % entre le premier semestre de 2015 et l’automne 2017. Plus les Etats-Unis s’enfonceront dans l’isolationnisme et réduiront leur assistance militaire à certains pays plus ces derniers seront incités à céder les obligations américaines, ce qui fera remonter les taux d’intérêtoutre-Atlantique (…) » Le principe : « J’achète ta dette en échange de ta protection militaire. » Une considération intéressante à prendre en compte.

Le franc suisse rapporte gros à la BNS
La semaine dernière, dans notre revue de presse, nous vous annoncions le profit record de la BNS, la Banque nationale suisse.
La Tribune de Genève, ce lundi 15 janvier, revient sur cette information. Pour le journal suisse, « en réalité la BNS n’a pas protégé le franc aussi bien et durablement qu’elle en aurait eu les moyens, et qu’elle sèvre le pays de l’essentiel du produit des placements de devises auquel il aurait logiquement droit, puisque cette manne résulte in fine du travail de tous, entreprises et salariés compris ».Si l’on attribue un franc un peu plus faible aux actions menées par la BNS, dans cet article, on peut lire que « l’affaiblissement récent du franc doit sans doute moins à une politique monétaire avisée que, tout simplement, au retour de la confiance dans l’euro ». Et de rajouter : « (…) la tendance chronique à l’appréciation du franc pèse sans aucun doute sur la compétitivité, et l’affaiblissement assez préoccupant des gains de productivité propre à la Suisse – en tout cas plus marqué chez elle que dans la plupart des autres économies développées – en est probablement la conséquence. »